3 choses à savoir sur Orgueil et préjugés

3 choses à savoir sur Orgueil et préjugés

22 août 2019

Nous vous exposons aujourd’hui trois trucs à savoir sur la minisérie britannique Pride and Prejudice produite par la BBC. 

 

1— La série est tirée d’un roman paru en 1813

Orgueil et préjugés s’inspire en effet du livre éponyme, rédigé par l’écrivaine anglaise Jane Austen. D’ailleurs, selon plusieurs analyses cinématographiques, l’œuvre télévisuelle s’avérerait plutôt fidèle au roman originel. 

 

Jane Austen

 

Pour la petite histoire, Orgueil et préjugés raconte le récit de Mme Bennet, une mère de cinq filles, prête à tout pour dénicher un gendre fortuné qui épouserait l’une de ses enfants. À l’arrivée d’un nouveau voisin, le richissime Charles Bingley, tout semble alors possible. 

Mais l’espoir ne dure qu’un temps. Lorsqu’Elizabeth, la cadette, rencontre l'ami fidèle de son voisin, Fitzwilliam Darcy, elle est rebutée par son attitude. Il faut dire que plusieurs dissemblances, notamment sur le plan financier, teintent leur personnalité respective. 

C’est une histoire romantique et empreinte d’humour, qui dépeint à merveille le statut des femmes anglaises au début des années 1800. 

 

2— L’histoire s’inspire de la vie de l’autrice 

Jane Austen se serait bel et bien inspirée de sa réalité pour la rédaction de ce roman. Des allusions à sa vie privée ont d’ailleurs été révélées dans un article publié dans le magazine américain Mental Floss le mois dernier.

Par exemple, la relation étroite entre les personnages d’Elizabeth et de Jane ressemblerait à celle que l’autrice a entretenue avec sa sœur Cassandra. De plus, comme ses personnages, Jane Austen aurait été rejetée par un garçon à cause de son statut social. À l’âge de 20 ans, elle aurait fréquenté un certain Tom Lefroy, qui aurait préféré s’engager avec une femme issue d’une famille bien nantie. 

De gauche à droite : les personnages de Jane et d'Elizabeth Bennet, interprétés par Susannah Harker ainsi que Jennifer Ehle

 

De surcroît, l’aînée des Bennet porte le même prénom que l’écrivaine. Une simple coïncidence? Permettez-nous d’en douter. Peut-être aurait-elle laissé un indice quant à son identité, alors que les mœurs de l’époque l’empêchaient d’exercer le métier d’autrice…

 

3— Le sous-texte du récit a des ambitions féministes

Maints médias aux quatre coins du monde perçoivent, dans les œuvres de Jane Austen, une position avant-gardiste et féministe. Sous les apparences d’histoires à l’eau de rose, ses écrits, dont Orgueil et préjugés, seraient une critique de son époque, menée par le système patriarcal. 

Ses positions précurseures s’exposeraient principalement dans le ton ironique, voire humoristique, de sa plume. Dans une entrevue octroyée à ICI PREMIÈRE, le professeur de littérature à l’Université McGill Alain Farah explique que « ses livres mettent en scène des femmes extrêmement fortes qui essaient de se démener avec les conditions sociales qui sont les leurs ». 

 

De gauche à droite : les personnages de M Darcy et d'Elizabeth, interprétés par Colin Firth ainsi que Jennifer Ehle

Cela dit, la lecture à plusieurs niveaux entraîne souvent de multiples interprétations, parfois à des années-lumière les unes des autres. Le quotidien britannique The Guardian mentionnait en ce sens qu’une branche de l’extrême droite américaine apercevait dans l’héroïne, Elizabeth, « un symbole de pureté sexuelle » et que le récit « prônait le mariage, malgré le fait que les personnages ne vivent que très rarement un mariage heureux ». 

Comme quoi les théories divergent selon les lunettes du lecteur…