Les multiples personnalités de Sébastien Diaz

L’effet wow, c’est une émission culturelle éclatée. Quel est son fil conducteur? L’animateur Sébastien Diaz, dont la personnalité oriente étroitement le contenu de l’émission.

Cliquez sur les bulles pour découvrir le caractère éclectique de celui qui estime incarner le parfait mélange de l’humour de party de famille québécois et de celui, sarcastique, du Mexique.

Le fan fini

Sébastien est un fan assumé. Celui qui n’hésite pas à se qualifier «d’obsédé culturel» entreprend fréquemment des voyages thématiques qui le mènent sur les traces de certaines de ses œuvres favorites. «Je suis allé à New York pour voir le show d’un groupe italien qui a fait la musique de mon film d’horreur préféré, Suspiria. Je pleurais dans la salle tellement j’étais excité!» Sébastien admet être fasciné par la ville de New York. «Chaque fois que j’y vais, j’ai l’impression d’être dans Manhattan, de Woody Allen, qui est mon film fétiche.»

Adolescent, il a même réussi à mettre la main sur l’adresse du réalisateur et est allé se poster devant chez lui en espérant l’apercevoir, mais en vain. Parmi ses autres aventures insolites, il évoque une escapade à saveur de Stephen King dans le Maine, une quête de la caserne de pompiers dans Ghostbusters à New York et un souper au restaurant où a été tourné le film Casino, à Las Vegas.

Le showman
polyvalent

Sébastien Diaz est un infatigable touche-à-tout. Dans L’effet wow, il est à la fois réalisateur, animateur et musicien. Son one-man-show ne date toutefois pas d’hier… «Petit, je faisais des films avec mon frère, j’animais nos partys du temps des Fêtes, je participais à des concours littéraires…» Il raconte fièrement avoir été lauréat de la dictée de la ville de Saint-Hubert en 6e année!

Avec tous ces intérêts, le jeune Sébastien se demandait bien ce qu’il allait finir par faire plus tard... jusqu’à ce qu’il découvre Woody Allen. «J’ai compris qu’en plus d’écrire ses films, il jouait dedans et les réalisait, tout en étant très impliqué dans les choix musicaux. C’était donc possible de tout faire à la fois.» Sébastien nous dit s’inspirer aujourd’hui d’autres «couteaux suisses» du milieu.

Le geek du
grand écran

Sébastien nous révèle être un grand adepte des œufs de Pâques, ces références cachées dans les films, les jeux vidéo ou les logiciels. Depuis près de 10 ans, il en parsème dans toutes ses émissions (Voir, Formule Diaz, Format familial, Terreur 404).

«Ce sont des blagues qu’on fait sur le plateau, on va faire des références à des classiques du cinéma comme Back to the Future, Die Hard ou Commando. Ça peut être une figurine en arrière-plan, une réplique tout droit tirée d’un film que je sors au beau milieu d’une entrevue… Les invités ne le réalisent généralement même pas!» Sébastien reconnaît avoir un plaisir fou à trouver comment insérer ces clins d’œil avec son équipe. L’effet wow ne fait pas exception, nous dit-il, et compte déjà son lot d’œufs de Pâques.

Le magicien du quotidien

Pour Sébastien et sa famille, il est primordial de rendre la routine ludique, de mettre en scène le quotidien. Lorsque leur fille s’obstinait à bouder son assiette, par exemple, sa femme et lui ont eu l’idée de demander à leurs amis acteurs ayant doublé le film My Little Poney de lui laisser des messages vocaux pour l’encourager à manger en se faisant passer pour les pouliches animées.

Il raconte aussi le jour où, sur un coup de tête, il a pris la route pour la Gaspésie avec sa femme puisque celle-ci n’avait jamais mangé de homard gaspésien. «Notre plan était de nous rendre au bout de la pointe, de manger un homard et de repartir!» Même s’il y a moins de place pour une telle spontanéité depuis la venue de leurs deux filles, la magie demeure, comme le témoigne la boule disco suspendue dans leur cuisine.

L’amoureux du kitsch

Sébastien Diaz, c’est aussi un grand nostalgique. «En tant que réalisateur, je trouve qu’il y a quelque chose de très beau, de très esthétique et incarné dans l’ancien.» Le plateau de Formule Diaz, véritable cabinet de curiosités, en est le reflet avec sa panoplie de vieux objets hétéroclites provenant de marchés aux puces et de la demeure de l’animateur.

Pour Sébastien, qui est l’auteur de Montréal kitsch: 98 lieux hauts en couleur (paru aux Éditions La Presse en 2009), l’amour du style suranné relèverait du domaine sentimental. «Le kitsch réfère à quelque chose qui a déjà été cool, qui ne l’a ensuite plus été, puis qui le redevient. Je trouve ça réconfortant; ça fait sans doute appel à l’inconscient. J’associe beaucoup ça à la famille aussi. Ça me rappelle ma grand-mère, mes tantes, les partys du temps des Fêtes à la campagne…»

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