Rassurez-vous, il n’est pas encore question de vous parler du temps des Fêtes. Mais c’est important d’y faire référence pour vous faire part de notre réflexion. En général, les émissions de fiction peuvent être un peu floues pour ce qui est du cadre temporel. Les bonnes clés sont offertes au public pour qu’il puisse bien suivre l’évolution de l’intrigue, mais en qui concerne le « temps réel », celui lié au calendrier, c’est plutôt vague. Certains indices météorologiques sont parfois semés pour placer une saison, mais sans plus. Heureusement, certains scénaristes de série font preuve d’audace et décident de camper la grande fête de Noël dans leurs émissions. C’est souvent ludique et plutôt charmant. Bref, on aime ça.

Pourquoi est-ce que les fêtes du calendrier ne sont pas davantage célébrées au petit écran? On ne demande pas un grand brunch de Pâques entre deux opérations pendant Stat, mais pourquoi ne pas s’inspirer de la célèbre émission Les Simpson et offrir des spéciales d’Halloween? Chez nous, au Québec, cette grande fête des morts est tout autant populaire que la fête de la nativité. Alors, pourquoi ne pas se lancer dans un petit délire halloweenesque où fantômes et bain de sang seraient au rendez-vous?

C’est sans prétention que l’on vous propose quelques petits synopsis d’histoires d’épouvante maison pour vos émissions chouchoutes.

Avant le crash

Cette année, Marc-André (Éric Bruneau) et sa bande décident d’aller célébrer l’Halloween au resto de Stéphanie (Mylène Mackay), la blonde (divulgâcheur, ou pas!) de Vincent (Benoit Drouin-Germain). Évidemment, la gang d’Olstrom a un budget illimité pour les costumes puisqu’en finance, au-delà du porte-monnaie, tout est une question d’apparence. Fake it till you make it, comme on dit dans le jargon. Évelyne (Karine Vanasse) est déguisée en somptueuse vampire de l’ère victorienne. Elle est particulièrement allumée ce soir; on sent qu’elle n’attendra pas d’être à la maison pour jouer à son petit jeu de matrone sexy avec son conjoint, François (Émile Proulx-Cloutier).

Marc-André, un peu désillusionné, comme à son habitude, se contente d’un drap contour en guise de costume de fantôme. Le party prend soudainement une drôle de tangente lorsque nos requins de la finance préférés l’échappent complètement après avoir consommé de la cocaïne, substance qui leur fait perdre leurs inhibitions et danser comme s’il n’y avait pas de lendemain.

En peu de temps, tout le monde ose se dire ses quatre vérités. Au diable les non-dits! Les vieux mensonges éclatent au même moment où on entend un grand cri provenant des toilettes. Évelyne hurle. François compose le 9-1-1. Sur le sol, la splendide céramique du resto est immaculée de sang. Dominique Després (Marie-France Marcotte) est étendue sur le sol, immobile. 

Marc-André arrive à la course en se débattant avec son drap contour. C’est la consternation. Il s’approche de Dominique, qui, comme sous l’effet d’une décharge électrique, elle ouvre subitement les yeux et murmure : « Le malheur ne fait que commencer, tenez-vous loin des quincailleries Royale. »

Contre-offre

Le marché de l’immobilier est extrêmement compétitif. Afin de tenir le coup, l’agence Lévesque décide de faire un grand virage et de se concentrer sur la mise en marché de maisons hantées. Le groupe est bien décidé à faire pâlir de jalousie le numéro un d’Intermax, Marc Huard (Pierre-Yves Cardinal).

Le changement de cap de l’entreprise se fera par un beau soir de pleine lune. Jusque-là, tout va bien. C’est seulement au petit matin que l’équipe Lévesque frissonnera de frayeur en constatant que toutes ses pancartes publicitaires ont été vandalisées. Chaque pancarte sabotée est signée avec un symbole distinctif, comme pour un graffiti. La signature est sans équivoque, on peut distinctement y lire le nom de Satan. 

Est-ce que fréquenter les maisons hantées assidûment peut provoquer de telles catastrophes? L’équipe devra faire appel à une voyante très mystérieuse afin de résoudre ce problème.

5e rang

Cette année, Sam et Joe (Roger Larue et Michel Laperrière) organisent une grande fête d’Halloween à Valmont. Sam, comptant bien garder son titre de maire du village encore longtemps, s’assure d’offrir une soirée pleine de divertissements de qualité à son électorat. Tout le monde de la région participe. Même Marie-Luce Goulet (Maude Guérin) prend part à l’organisation en proposant un kiosque de Fou de Food sur place. Elle offre des pommes d’amour recouvertes de caramel, de chocolat, de bonbons, de sucre d’érable, etc. Les choix sont tous plus alléchants les uns que les autres. C’est un succès, tout le monde grignote sa pomme. 

Mais soudainement, nombre de personnes se tordent de douleur. On entend des cris percer le brouhaha des animations halloweenesques. La grande fête de village se transforme en cauchemar. Plusieurs vomissent du sang, d’autres semblent perdre la boule et s’arrachent les cheveux de la tête. C’est terrible.  

Puis tout d’un coup, ça devient une évidence : ce sont les pommes d’amour, le problème. Les pommes de Marie-Luce. Comme si elles avaient été empoisonnées. Rapidement, les secours arrivent. Même Frédéric Longpré (Maxim Gaudette) débarque pour essayer de comprendre ce qui se passe. Rapidement, il tisse des liens entre la tragédie des pommes et la famille Fournier-Costa. C’est une théorie plausible, mais les sœurs Goulet, elles, tendent plutôt vers d’autres hypothèses. Et si c’était le « tueur en série de Valmont » qui ferait son grand retour? Et si c’était Marc Trempe (Marc Béland) qui aurait réussi à s’enfuir de prison pour manigancer ce terrible coup et ainsi se venger des sœurs Goulet? Et si c’était une malédiction sur Valmont? Encore une intrigue digne d’un documentaire criminel que devront tenter de résoudre Yves Ménard (Jean L’Italien) et sa bande.

Chouchou

Sandrick (Lévi Doré) décide de passer l’Halloween. Évidemment, il n’y a qu’une seule maison qui l’intéresse; celle de Chouchou. À l’épicerie, il a tendu l’oreille, et il sait désormais que c’est Jeff (Steve Laplante) qui va courir les bonbons avec les enfants. Par conséquent, il a la voie libre pour aller sonner chez Chanelle (Evelyne Brochu). C’est avec un costume de clown un peu risible, restants de déguisements de pharmacie, que Sandrick va sonner chez sa prof adorée. 

N’ayant plus aucun contrôle sur elle-même, comme envoûtée, Chanelle l’invite à entrer. Les fous rires enfantins provoqués par le costume laissent rapidement place aux regards suggestifs et aux baisers langoureux. Les deux sont en pleine action en habit d’Ève et d’Adam lorsque la sonnette d’entrée retentit. En quelques secondes, Chouchou est hors du lit et prête à ouvrir. Quelques enfants lui hurlent au visage « Trick or treat! » Ça lui fait l’effet d’une claque au visage, elle reprend ses sens. Elle garroche une poignée de petites tablettes de chocolat aux enfants pour ensuite ordonner à Sandrick de partir. Une fois de plus, la réalité l’a frappée; une fois de plus, elle est subjuguée par la peur que quelqu’un découvre son terrible secret.

Silence, on joue!

La semaine précédant l’Halloween, Patrice L’Ecuyer et son équipe concentrent les jeux autour d’un thème : Ouija. Le plateau de l’émission prend des airs de salon de spiritisme du début du 19e siècle. Pour l’occasion, Patrice est costumé en croque-mort. Toute la semaine, il essaie d’invoquer des morts avec les participants et participantes de l’émission. C’est avec les forces de l’au-delà qu’il les invite à relever des défis tels que : la lévitation, l’exorcisme et même l’identification des démons bibliques. C’est complètement absurde et terrifiant. Tout le monde se prête au jeu. D’ailleurs, les sous amassés par chacune des équipes sont destinés à entretenir différents cimetières partout au Québec. Beaucoup de plaisir et de rire d’outre-tombe sont à prévoir!

Profitez bien de l’automne et de ses longues soirées télé bien au chaud dans les couvertures. Espérance que vous avez aimé ces quelques idées terrifiantes et saugrenues!

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