Qui dit fêtes de fin d’année dit période de réflexions et de changements. C’est le moment idéal pour prendre quelques résolutions. Loin de nous l’envie de vous convaincre de prendre un abonnement au gym ou même d’investir dans les cryptomonnaies! Non, ce que nous vous proposons, sans prétention, c’est plutôt de changer quelques-unes de vos habitudes télévisuelles. 

Cessez de regarder votre téléphone devant l’écran

On vit dans une ère où tout va vite. Partout, on nous incite à consommer, à « être multitâches », à rentabiliser notre temps et surtout à performer. Le temps passé devant la télé devrait être un instant de repos, de divertissement et de lâcher-prise. Déjà que les spécialistes recommandent de s’éloigner des écrans environ 90 minutes avant d’aller au lit, imaginez si en plus de regarder la télé, on répond à des textos, on commente des publications et on essaie de nouveaux filtres Snapchat. 

Bye bye, la nuit de repos! Bonjour, cauchemar! 

Des plans pour rêver toute la nuit à des stories d’influenceurs et influenceuses qui donnent des codes promo à nos personnages télé préférés. Imaginez Marie-Luce Goulet de 5e rang qui vous regarde droit dans les yeux en vous disant d’utiliser le code « MarcTrempe10 » pour visionner immédiatement la grande finale et savoir, illico presto, qui a tué Carole.

Arrêtez de vous laisser influencer par la distribution

« Ah! Moi, je la trouve poche, elle. On dirait que sa face est toujours pareille, aucune expression. »

« Je le trouve tellement insignifiant, lui. Je ne sais pas pourquoi, sa face ne me revient pas. »

« Bon, encore elle. Il me semble qu’elle joue dans tout, pis tout le temps. J’en ai assez, je change de poste. »

« Il me semble qu’après ce que QcScoop a dit sur lui, moi, à sa place, je voudrais être partout sauf dans la télé. Je ne regarderai certainement pas ça. »

Trop souvent, nous nous laissons influencer par qui joue dans quoi. Essayons de nous laisser bercer par la proposition des interprètes qui travaillent d’arrache-pied pour incarner leur personnage; c’est la moindre des choses de garder l’esprit ouvert. Le Québec, c’est petit, on a l’impression qu’on « connaît nos stars », mais il arrive malheureusement qu’on les emprisonne dans des cases pour aucune bonne raison. 

Du même coup, c’est aussi l’occasion de rappeler aux diffuseurs que les « vedettes » ne sont pas nécessairement un gage de bonnes cotes d’écoute. Il faut arrêter de penser que le public n’est pas prêt pour de la nouveauté. Les écoles de théâtre grouillent de personnes remplies de talent qui n’aspirent qu’à nous vendre du rêve par l’intermédiaire du petit écran. Souhaitons que les diffuseurs fassent davantage preuve d’audace en engageant de nouveaux visages.

Cessez de tout regarder en rafale

Il y a quelques années, les termes « écoute en rafale » n’existaient même pas. La seule chose que l’on connaissait, c’était l’excitation de retrouver nos personnages préférés semaine après semaine. C’était l’unique façon de consommer la télé. Tout le monde était au même diapason, il n’y avait personne qui connaissait la fin des intrigues avant les autres. C’était quand même une belle époque.

Cette façon de regarder « nos programmes » devenait également un lubrifiant social. Tout le monde pouvait discuter de la même série à succès sans jamais avoir peur de divulgâcher quoi que ce soit. C’était une zone de confort, aucun risque pour les télévores. 

Imaginez si lors de la première diffusion des Filles de Caleb, Suson, votre collègue de travail, était débarquée en pleine rencontre d’équipe hebdomadaire en vous disant qu’Émilie avait fini par flusher l’inspecteur d’école. Sa-cri-lè-ge!

Bref, regarder la télé compulsivement peut évidemment être un divertissement, mais il faut rester aux aguets. Tout comportement excessif n’est jamais bon à entretenir.

Petit conseil d’amie : si vous souhaitez restreindre votre consommation d’émissions en rafale, il vaut mieux arrêter l’épisode en plein milieu plutôt qu’à la fin. Les séries sont si bien construites que presque tous les épisodes se terminent sur un immense suspense qui fait en sorte que c’est très difficile de ne pas rester sur le divan pour un autre « petit 20 minutes ».

Contrôlez votre consommation de malbouffe devant le petit écran

Si une personne ici se vante de ne pas aimer manger des cochonneries devant la télé, qu’elle quitte ce blogue immédiatement ou qu’elle se taise à jamais!

Tout le monde, absolument tout le monde, aime grignoter devant le petit écran. On veut que ce soit croustillant, salissant (mais pas trop), réconfortant et gras. Regarder les émissions du dimanche d’Occupation double en mangeant une pomme, ce n’est vraiment pas satisfaisant. C’est presque fâchant. C’est comme si soudainement les Bulles de nuit étaient remplacées par de grands verres d’eau. « C’est plaaaaaaate! »

Le seul hic avec ces potentielles orgies de bouffe devant la télé, c’est qu’elles ont souvent lieu le soir, un moment de la journée où l’on relaxe et qui sera très certainement suivi par le moment d’aller au lit. Aller compter les moutons en essayant de digérer sa poutine extra viande fumée relève d’un grand défi.

Évidemment, si vous avez moins de 30 ans, ce problème ne vous concerne pas. Pour vous, le Pepto-Bismol n’est pas encore intégré à votre mode de vie. Mais nous vous invitons quand même, quel que soit votre âge, à essayer de prendre de meilleures habitudes « de grignotines télévisuelles ».

Rassurez-vous, personne ne va débarquer dans votre salon pour vous espionner, parce qu’après tout, on n’est pas mieux que qui que ce soit. Comme le dit le vieil adage : « Faites ce que je dis et non ce que je fais. »

Regardez davantage de télé québécoise

« Icitte, on fait de la bonne tévé! » Arrêtons de se garrocher sur toutes les mégaproductions venues d’ailleurs. Prenons le temps de découvrir le talent des gens d’ici. Cet automne, des émissions comme Avant le crash et Chouchou ont été encensées par la critique, mais surtout par le public. Obligeons-nous à quitter quelques mois les grandes plateformes comme Netflix ou Prime Video. Prenons le temps de découvrir ce qu’offrent Tou.tv ou le Club illico. 

Par exemple, la nouvelle série La nuit où Laurier Gaudreault s’est réveillé vient tout juste d’être mise en ligne. Partout, on en parle. Il est quasi inutile de vous rappeler que c’est nul autre que Xavier Dolan qui signe la réalisation de cette adaptation télé d’une pièce de Michel Marc Bouchard : une œuvre 100 % d’ici qui regorge de créativité. Il s’agit d’une autre preuve qu’ici, on sait faire de grandes choses avec peu de moyens.

S’il vous semble inconcevable de quitter Netflix, nous tenons tout de même à vous rappeler que de petits bijoux de série d’ici s’y trouvent, comme M’entends-tu? et 19-2 par exemple.

Enfin, si vous y parvenez, résistez aux tentations et aux envies que la publicité peut vous créer. Nous sommes déjà beaucoup trop de gens à avoir succombé au nettoyeur nasal Naväge ou à l’Alien Tape. 

Sur ce, que 2023 puisse vous ravir le cœur! Santé et bonheur devant votre téléviseur!

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