Culturama – Kathleen Fortin et Olivier Morin se joignent au panel

Culturama – Kathleen Fortin et Olivier Morin se joignent au panel
crédit photos : Julie Artacho et Patrick Jougla

20 janvier 2023

Les vendredis à 20 h jusqu’au 17 mars sur ICI ARTV, Chantal Lamarre et son équipe vous accueillent dans leur Culturama pour une deuxième saison afin de discuter d’œuvres d’art contemporaines ou classiques touchant toutes de près ou de loin au thème de la semaine. Le G7, le groupe formé par des gens du public, est de retour afin de livrer ses impressions quant aux sujets discutés sur le plateau de l’émission.

Deux panélistes se joignent à l’équipe cette saison, soit Olivier Morin, qui agissait déjà à titre de producteur de contenu de l’émission, ainsi que Kathleen Fortin. Nous avons eu la chance de leur parler récemment afin d’en savoir plus sur ce qui les motive à participer à l’émission.

Voici ce que les deux nouvelles recrues avaient à nous dire.

 

OLIVIER MORIN

 

Quels aspects de la culture t’intéressent particulièrement?

J'en mange, de la culture. J'ai fait mon conservatoire, je suis comédien, je fais de la musique, de la peinture. J'aime toutes les formes d'art; peut-être plus particulièrement la peinture, le théâtre, le cinéma et la musique. Ce que j'aime beaucoup de la proposition de Culturama, c'est qu’on ratisse assez large avec l'idée du cyclorama. Culturama se veut un regard sur la culture, mais ce n'est pas collé sur l'actualité, donc on revient autant sur des œuvres toutes récentes que sur d'autres qui ont été créées il y a 100 ou 200 ans. Cette permission qu'on se donne de pouvoir faire des liens avec des œuvres du passé et celles du futur nous permet d'avoir un regard plus global. De commenter aussi des œuvres qui sont nées au Québec, à l'international, aux États-Unis, en France, partout dans le monde. C’est vraiment plus excitant que si on s'en tenait simplement à ce qui venait de sortir.

 

Tu es acteur, metteur en scène, animateur, chroniqueur, producteur au contenu, musicien, compositeur, peintre. Comment te définis-tu comme artiste?

Je me définis comme un genre de touche-à-tout, c'est sûr. J'aime raconter des histoires, prendre le monde par la main et les amener sur des planètes inédites. J'aime faire découvrir, la fantaisie : ce qui est un peu étrange, ce qui s'éloigne un peu de l'ordinaire. Ensuite, les moyens pour y parvenir, que ce soit en musique, en peinture ou au théâtre, c'est un peu toujours la même chose au final. C'est de raconter avec les moyens qui sont propres au médium qu'on utilise. Ce qui est le fun, c'est que ce que j'apprends en peinture, je peux ensuite l'appliquer au théâtre et ce que j'apprends en musique, je peux l’utiliser dans une autre discipline. Je trouve que d'un médium à l'autre, il y a beaucoup de jeux de correspondance; je ne dis pas que c'est du pareil au même, mais il y a beaucoup de troncs communs.

 

Tu es déjà producteur au contenu de Culturama. Pourquoi souhaitais-tu te joindre à la discussion?

En fait, je ne voulais pas être producteur au contenu au départ. Je n'ai pas travaillé pour faire ça dans la vie. C'est lorsque Chantal Lamarre a commencé à imaginer ce que pourrait être Culturama qu’elle a pensé à moi, d’abord comme panéliste. On s'entend bien et elle connaissait ma curiosité pour la culture, pour la découverte et tout. En fait, je pense que c'est quelqu'un de la boîte de production de l’émission qui a mentionné que je pourrais jouer le rôle de producteur au contenu. Je n'avais jamais fait ça, mais j'aime découvrir et essayer de nouvelles affaires, alors j'ai embarqué dans l'aventure. C'est pour ça que la première année, j'ai décidé d'apprivoiser ce poste-là comme il faut et maintenant que c'est lancé, que ça roule assez bien, je me suis dit que je pouvais me garder une place autour de la table pour la deuxième saison. Le vœu de Chantal était que je sois là au départ.

 

Que penses-tu que le fait que tu touches à plusieurs disciplines artistiques apporte de plus au panel?

Je ne veux pas utiliser le fait que je suis producteur au contenu comme une carte cachée, parce qu'un des plaisirs de Culturama, c'est justement de découvrir et de faire découvrir des choses au public. On donne des munitions, de la recherche différente à chaque panéliste, ce qui fait que la conversation est orchestrée, placée, mais qu’il y a encore beaucoup de place pour la surprise. Le fait d'avoir un regard global me donne une autre perspective. Sinon, c'est mon enthousiasme. Je pense aussi que le fait que je connais les munitions des autres me permettra d’être mieux outillé pour répondre à tout ce qui sera lancé autour de la table. J’ai aussi beaucoup de plaisir à être là : j'aime la culture, j'aime en parler. Je ne pense pas que j'ajoute quelque chose qui n'était pas présent, mais je viens participer à une fête.

 

Comment déterminez-vous les thèmes des émissions?

C'est une bonne question parce que c'est plus difficile qu'il n'y paraît. Chacun des épisodes porte une espèce de grand thème qui est décliné en toutes sortes de disciplines. C'est de regarder quelles œuvres on a envie d'aborder. On lance un mot dans les airs et on se demande à quoi ça nous fait penser. On fait un petit jeu pour voir si ça mord ou pas. Dans le fond, on va à la pêche, on réfléchit, on essaie d'approfondir et de gratter. On tente d’avoir un angle qui nous permet d'aller dans le présent, dans le passé, dans le futur. C'est un petit jeu d'érudition, il faut connaître beaucoup d'affaires! (Rires) Des fois, il faut faire le plus de liens possible et essayer de déterminer les sujets les plus porteurs. Ensuite, c'est de faire de la recherche pour compléter le dossier.

 

As-tu des renseignements à nous donner sur la deuxième saison?

On va dans la continuité, mais on bonifie. La première saison s'est bien passée, ça a été très agréable. On connaît les assises : ce qui fonctionne bien et ce qu’il y a à améliorer. On a commencé l’année en étant plus solides. On savait ce qu'on s'en allait faire, ce qui fait qu'on a optimisé le travail. Le fait que Chantal et les panélistes connaissent bien la bête nous permet de l'amener plus loin. C'est more of the same, mais en mieux. (Rires) Plus huilé, plus rodé. On a des petits changements au sein de l'équipe en production. On s'est donné les moyens de s'attaquer à certaines limites qu'on atteignait. Par exemple, c'est pas très excitant pour le grand public, mais on a plus de latitude du côté des archives. C'est comme la première saison, mais en mieux.

 

Olivier Morin, merci beaucoup!

 

KATHLEEN FORTIN

 

Tu es comédienne et chanteuse. Comment te définis-tu comme artiste?

Oh, grosse question! (Rires) Je pense que je suis une artiste très intuitive dans tout ce que je fais depuis toujours. Je me laisse vraiment guider par mes sensations. Je pourrais te dire aussi que je suis une artiste intense, comme dans ma vie personnelle. Je pense que l’un ne vient pas sans l’autre. Je suis très entière dans la vie, sur scène et dans tout ce que je fais. C'est ce que j'aime être, c'est-à-dire que je pense que c'est pour ça que j'aime ce métier-là : ça me permet d'être à la rencontre de moi-même dans tout ce que je peux être jusque dans la moindre parcelle. Je trouve ça très passionnant.

 

Quels aspects de la culture t'intéressent particulièrement?

Tout m’intéresse. C'est la raison pour laquelle j'ai accepté de participer à Culturama. Je suis très curieuse, mais j'ai un emploi du temps très chargé depuis quelques années, ce qui ne me permet pas d’assouvir cette curiosité. Auparavant, j'aimais beaucoup être au courant de ce qui se faisait dans une multitude de disciplines artistiques. J'aime vraiment ça depuis que je suis toute petite. Je me suis rendu compte qu'en étant très occupée par mon travail, j'ai moins le temps de m'intéresser à ce qui se fait dans le milieu des arts. Culturama me permet ça. Mais ça me stresse énormément aussi de participer à l’émission parce que je suis perfectionniste, alors j'ai l'impression que je ne suis jamais assez prête, que je ne connais pas assez mon sujet. En fait, j'en mangerais, j'en boufferais, je voudrais aller au bout de ça. Maintenant, c'est sûr que ce sont de petites chroniques et qu’il faut que je sois douce avec moi-même. Il y a aussi des recherchistes qui font très bien leur travail et qui nous donnent un bon coup de main. C'est une espèce de boulimie de curiosité qui fait que j'aurais envie d'aller explorer ça plus à fond. Ça me permet tout de même, malgré mon emploi du temps chargé, de fouiller l'œuvre des artistes – que je connais ou que je découvre –, d'aller dans toutes sortes de directions. Et l’émission est très accessible; j'aime vraiment ça. Les sujets sont traités de façon très accrocheuse, on essaie de piquer la curiosité des gens très rapidement avec nos propres perceptions. C'est ce qui est intéressant dans le fait d'avoir un panel différent de ceux qu’on trouve habituellement dans les émissions traitant de culture : on n'est pas des chroniqueurs ou des chroniqueuses dans notre vie professionnelle. Ce n’est pas mon métier, mais je peux tout de même donner mon impression et mes sensations par rapport à une œuvre.

 

Comme artiste, comment te sens-tu quand vient le temps de discuter de l'art des autres?

Je ne me prétends pas critique. J'aime parler de la façon dont je le perçois. J'ai juste envie que les gens soient curieux et qu'ils fassent leurs recherches, qu'ils se rendent dans les musées, assistent à des spectacles ou écoutent de la musique. Ce n'est pas du tout notre mandat, aux autres panélistes et à moi, de critiquer, mais on a le droit de ne pas aimer ça et je trouve cette approche-là intéressante. Comme on n'a pas la prétention de connaître ça, on n’en fait pas une lecture ou une critique exhaustive, comme pourraient le faire ceux et celles dont c'est le travail.

 

Qu'est-ce que tu penses que tu apportes de nouveau à la table de Culturama?

Je ne sais pas. (Rires) Je ne prétends pas du tout être plus intéressante que quelqu'un d'autre. Je pense qu’on m’a peut-être invitée à participer à l’émission parce que je suis volubile et, comme je le disais précédemment, je suis beaucoup dans le ressenti. Je ne me considère pas comme une intellectuelle; je ne veux pas dire que je ne réfléchis pas, mais ce n'est pas mon moteur premier. Je pense que c’est possiblement ce qui me distingue des autres membres de l’équipe.

 

Kathleen Fortin, un grand merci!

 

Ne manquez pas Culturama, les vendredis à 20 h sur ICI ARTV.

Pour en savoir plus sur Chantal Lamarre, l’animatrice de l’émission, lisez la plus récente édition de l’ARTVMagazine.