Les grands journaux du Manitoba des années 1960

Les grands journaux du Manitoba des années 1960
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1 avril 2023

Rosanne Charbonneau, le personnage principal de la série El Toro, a le grand rêve de devenir autrice. Elle trimballe son calepin au diner dans l’espoir de pouvoir écrire, ne serait-ce que quelques minutes. Elle reçoit même une machine à écrire qui lui permet de soumettre un premier texte, d’abord au journal La Liberté et le Patriote, puis en version traduite au Winnipeg​ Free Press. Il s’agit là de deux journaux qui ont réellement existé et qui sont toujours en circulation.

 

Le journal La Liberté a été fondé en 1913, sous l’égide de Mgr Adélard Langevin. Il s’agissait d’un hebdomadaire catholique indépendant des partis politiques. En 1913, il traitait des problèmes qui inquiétaient la population canadienne-française, c’est-à-dire la question des écoles, à l’aube de la mise en place de la Loi Thornton. En 1941, il fusionne avec le journal saskatchewanais Le Patriote de l’Ouest pour devenir La Liberté et Le Patriote, et ce, jusqu’en 1971. Les oblats assurent sa gestion jusqu’à sa vente, en 1972, et le journal redevient La Liberté tout court. Après plus de 100 ans en circulation, il demeure le seul journal francophone de la province. 

Quant au second journal qu’on évoque dans la série El Toro, le Manitoba Free Press, il a vu le jour en 1872, soit deux ans à peine après l’adhésion du Manitoba à la Confédération canadienne, en plus d’avoir précédé la constitution de la ville de Winnipeg d’un an. Il s’agit du plus ancien journal de l’Ouest canadien toujours en impression. La presse à cylindre est arrivée par bateau à vapeur sur la rivière Rouge et était la première de son genre au nord de Saint Paul, au Minnesota. 

C’est en 1931 que le journal est renommé le Winnipeg Free Press, et à ce jour, il continue d’être l’un des principaux journaux de la province du Manitoba, avec un tirage de 439 000 exemplaires

crédit photo : Université de l'Alberta