5 faits marquants sur Jean-Pierre Ferland
Philippine de Tinguy
21 octobre 2022
Monument de la chanson, Jean-Pierre Ferland est à l’origine de plusieurs grands succès qui ont marqué la culture québécoise. Voici cinq faits sur l’auteur-compositeur-interprète.
Amoureux des mots
Né le 24 juin 1934, Jean-Pierre Ferland passe son enfance dans le modeste quartier du Plateau-Mont-Royal. S’il quitte les bancs d’école très tôt, il développe dès son plus jeune âge une passion pour la langue française. Il voue d’ailleurs une grande admiration à Félix Leclerc « qui sait marier le poétique et le populaire ». En 1958, alors qu’il travaille comme commis à Radio-Canada, Jean-Pierre Ferland écrit ses premières chansons et se produit avec Les Bozos, groupe qu’il a fondé avec Claude Léveillée, Clémence DesRochers, Raymond Lévesque et Hervé Brousseau. Trop investi dans sa carrière artistique, il finit par perdre son emploi et commence à composer des chansons pour gagner sa vie, dont Les immortelles et Feuilles de gui. Il en écrira quelque 450 autres dans sa carrière, parmi lesquelles Le petit roi, Une chance qu’on s’a, Un peu plus haut, un peu plus loin et Je reviens chez nous.
Homme de télévision
Après avoir passé quatre années comme commis puis comme annonceur à la Société Radio-Canada, il y fait de nouveau une incursion en 1959, cette fois-ci pour chanter à la télévision à l’émission Music-Hall. En 1963, Jean-Pierre Ferland se voit confier la barre de l’émission Jeunesse oblige, sur la même chaîne. Il faudra attendre les années 1980 pour le retrouver à l’animation de Station soleil, de Tapis rouge, de L’autobus du showbusiness et de Ferland/Nadeau. En 2013, l’auteur-compositeur-interprète endosse même le rôle de coach lors de la première saison de La voix, présentée à TVA.
Une carrière internationale
Au milieu des années 60, Jean-Pierre Ferland se produit sur la scène de la Place des Arts et entame une tournée dans plusieurs provinces canadiennes. Il s’envole vers l’Europe pour y donner des représentations. S’il connaît une période de disette en France, l’auteur-compositeur-interprète remporte le prix de l’Académie du disque Charles-Cros pour son album homonyme en 1968. C’est notamment durant cette période faste qu’il compose Un peu plus haut, un peu plus loin et Je reviens chez nous, qui marque son retour sur le sol québécois.
Jaune, l’album révolutionnaire
Influencé par le rock and roll anglophone, l’album-concept Jaune cause toute une révolution dans la culture québécoise lors de sa sortie, en novembre 1970. Pour le réaliser, Jean-Pierre Ferland aura passé pas moins de six mois en studio, s’entourant de plusieurs musiciens américains les plus en vue à l’époque. Avec 60 000 exemplaires écoulés la première année, Jaune marque aussi un tournant dans la carrière de Ferland, qui perd par la même occasion une partie de son public. Dans l’émission Femme d’aujourd’hui du 13 janvier 1971, le chanteur explique qu’« un des talents nécessaires à son métier est de sentir quand le public est prêt à recevoir un nouveau produit ».
Son amour des femmes
Le chanteur de charme a grandi dans une famille aimante au sein de laquelle l’amour était souvent évoqué. Jean-Pierre Ferland confie volontiers que c’est sa mère qui lui a fait « aimer les femmes d’abord ». Sur scène, il a aussi su s’entourer des plus grandes voix comme France Castel, Céline Dion, Nana Mouskouri ou encore Ginette Reno, avec qui il a enregistré T'es mon amour, t'es ma maîtresse.