Les jeux vidéo au Québec, une industrie culturelle florissante

Les jeux vidéo au Québec, une industrie culturelle florissante

11 avril 2019

Selon une étude parue en 2018, 61 % des Canadiens se considèrent comme des joueurs de jeux vidéo. Parmi ces derniers, la parité est complète avec 50 % de femmes et 50 % d’hommes. Devant ces chiffres, il est impossible de passer à côté de cet objet culturel qui gagne du terrain chaque année.

 

Seulement au Québec, il existe plus de 200 studios de jeux vidéo. Selon Jean-Martin Aussant, directeur de la Guilde des développeurs de jeux vidéo indépendants du Québec, le marché québécois est unique.

 

« Le jeu vidéo au Québec, c’est un de nos fleurons principaux. Les gens savent qu’on en fait un petit peu, mais ils ne savent pas à quel point on est une plaque tournante mondiale. Nous sommes parmi les trois grands centres mondiaux de production de jeux vidéo avec Los Angeles et Tokyo. C’est formidable comme joyau économique et créatif. »

 

Le jeu vidéo, produit culturel et artistique

Dans l’espace public, on fait souvent référence à une sous-culture et une activité visant majoritairement les plus jeunes. Pourtant, avec l’apparition du mobile, l’industrie s’est énormément diversifiée. Un nombre impressionnant de personnes sont des joueurs sans même se définir comme tel. Par exemple, que vous occupiez vos déplacements avec une version mobile de sudoku ou que vous en soyez au niveau 164 de Candy Crush, vous jouez à des jeux vidéo. Il existe plusieurs types de jeux et même dans sa plus simple expression, il y a énormément d’artistes et d’artisans derrière son élaboration.

 

« Évidemment, il y a l’idée du jeu à la base, la trame, le design et tout ça, mais il y a un nombre très élevé d’artistes aussi qui gravitent autour. C’est vraiment un produit culturel à proprement parler. » -Jean Martin Aussant

 

Un partenariat pour diffuser le talent d’ici

En avril dernier, la Guilde des développeurs de jeux vidéo indépendants du Québec annonçait une alliance avec Nintendo Canada. Une collaboration qui permet à certains studios d’ici de lancer leurs jeux sur la plateforme Nintendo Switch, une console très populaire dans le monde entier. Il s’agit d’une belle vitrine pour toucher à un plus large marché et faire rayonner le talent québécois.

 

 

Pour Karl Tremblay, directeur créatif du Studio Triple Boris, la sortie du jeu Gauche-droite : le Manoir sur la Switch était intéressante pour l’accessibilité, mais aussi pour pouvoir apprécier l’œuvre différemment : « Ce jeu est d’abord sorti sur mobile, mais il est sur la Switch depuis janvier. Ça nous a permis de le voir sur grand écran et il sort super bien. On peut observer tout le travail, les détails et les textures sur une télévision. On était vraiment contents. »

 

La prochaine fois que vous passerez du temps à combattre un dragon, sauver une région aux prises d’une force machiavélique ou simplement créer des combinaisons de bonbons d’un niveau à l’autre, pensez à l’équipe d’artistes qui a travaillé à vous divertir. De plus, avec 200 studios dans la province, impossible que vous n’y trouviez pas votre compte en encourageant la culture d’ici.