Le country de Drummond : une série sur le country sans clichés

Le country de Drummond : une série sur le country sans clichés

Depuis le vendredi 3 avril sur ICI ARTV, le chanteur Pascal Allard est à la barre de l’émission Le country de Drummond, une production ludique qui met de l’avant les artistes et les personnages d’importance de la scène country de Drummondville.


Pour en savoir plus sur cette nouveauté du printemps, nous avons piqué un brin de jasette avec sa réalisatrice, Geneviève Albert.
 

Voici ce qu’elle nous a confié.

 


Ne manquez pas Le country de Drummond, les vendredis à 21 h, à l'antenne d'ICI ARTV.



Quel est le concept de l’émission Le country de Drummond?

 

C’est Pascal Allard, animateur et concepteur de l’émission, qui en a eu l’idée alors qu’il se questionnait sur ce style musical et ses différentes déclinaisons à travers le Québec. Il s’est rendu compte qu’il y a vraiment un son particulier lié à Drummondville, sa ville natale, considérée comme le berceau du country dans la province. Il a donc inventé un mot, « country de Drummond », pour désigner cette musique unique.

Le chanteur country Pascal Allard anime Le country de Drummond.
Le chanteur country Pascal Allard est à la barre de l'émission Le country de Drummond./Crédits photo : Toast


Pour ce qui est du concept, on a voulu faire une série sur la musique country de Drummondville qui s’éloigne des clichés (bottes de foin, chapeaux de cowboy et compagnie). On a décidé d’adopter une approche plus éclatée, très humoristique – l’animateur a un excellent sens de l’humour – et résolument moderne. Comme Pascal est une espèce de Wikipédia de la musique country, il raconte une multitude d’histoires sur les artistes qui figurent dans chacun des épisodes et les met en lien avec l’histoire de la musique country américaine. On apprend plein de choses, toujours sur un ton léger et humoristique. Chaque épisode comprend également un segment « Entrevue documentaire », dans lequel on rencontre soit des artistes, par exemple Kaïn, soit des gens qui racontent la vie d’artistes qui nous ont quittés, dont les enfants de Gaston Mandeville. Tous les épisodes se terminent avec une chanson de l’artiste en vedette, interprétée par Pascal et son groupe. 
 

À quoi ressemble le style musical du country de Drummond?
 

Ce n’est pas encore une appellation officielle, mais selon Pascal, c’est un mélange de country traditionnel avec une touche de pop, de rock et de folk. Toujours selon lui, ce qui est unique à Drummond, c’est que les musiciens et musiciennes ont toujours un petit sourire en coin pendant leurs spectacles; c’en est presque baveux. Pour lui, c’est ça, le country de Drummond, et on doit ça à Marcel Martel.
 

À qui s’adresse l’émission? Aux fans de country? Aux néophytes? À tout le monde?
 

Je pense que ça peut vraiment rejoindre tout le monde. Moi la première, je ne suis pas une grande passionnée et surtout pas une connaisseuse de la musique country du Québec et des États-Unis, mais j’ai eu beaucoup de plaisir à découvrir cette scène musicale. On a présenté ça à des artistes que tout le monde connaît dans le milieu, comme Irvin Blais, et il a capoté sur la série. Il a aimé le fait qu’enfin une émission sur le country ne tombait pas dans les clichés du genre. Je pense aussi que les jeunes peuvent y trouver leur compte, grâce à l’humour qui est omniprésent dans la série.
 

Qu’est-ce que tu as appris sur la culture du country en réalisant l’émission?
 

J’ai découvert beaucoup d’artistes. Par exemple, Marcel Martel, je le connaissais de nom, mais j’en savais beaucoup plus sur sa fille, Renée. Sinon, j’ai aussi fait la découverte de Georges Hamel ainsi que des frères Bessette. Ils sont un de mes coups de cœur; leur famille est composée de musiciennes et de musiciens vraiment charmants qui ont été très importants dans la culture country du Québec. Franchement, ça a été pour moi l’occasion de non seulement découvrir des artistes, mais aussi d’apprendre à les apprécier. J’ai aussi beaucoup aimé les liens que fait Pascal avec la musique country des États-Unis parce que tous ces styles s’influencent.

Les frères Bessette ont joué un rôle important dans la culture du country au Québec.
Les frères Bessette (Étienne, à gauche, et Fred, à droite) ont joué un rôle important dans la culture du country au Québec./Crédits photo : Toast


Parmi les personnes invitées, qui t’a particulièrement marquée?
 

J’ai été impressionnée par les frères Bessette parce qu’ils viennent d’une famille de musiciennes et de musiciens très connue dans leur coin de pays. Ils ont fait des tournées aux États-Unis avec Marcel Martel; ça leur a donné un bon coup de main. Ce sont des gens simples avec un grand cœur et une très grande humilité. Ça m’a touchée de les entendre parler de leur musique; je m’imaginais les tournées rocambolesques qu’ils faisaient aux États-Unis à l’époque. J’ai aussi été très émue par l’émission sur Gaston Mandeville. Je me souvenais de lui parce que quand j’étais jeune, au camp de vacances, on chantait toujours Le vieux du Bas-du-Fleuve. Je ne le connaissais pas plus que ça et je ne savais pas qu’il était mort d’un cancer à seulement 40 ans. C’est vraiment quelque chose d’entendre ses proches, Samuele et Jacques parler de lui; il leur a fait vivre toutes sortes d’aventures musicales de son vivant.
 

Est-ce que vous avez eu à faire face à certains défis lors des tournages? As-tu un exemple en tête?
 

On aurait vraiment aimé que Renée Martel participe à l’émission, mais elle a eu des problèmes de santé à l’automne, alors ça a été impossible. On s’est donc tournés vers d’autres personnes qui ont parlé d’elle, dont Michèle Richard, qui a eu une carrière assez semblable à celle de Renée. En effet, les deux ont grandi dans le milieu de la musique, mais de styles différents, elles avaient des pères musiciens et elles ont commencé à chanter à un très jeune âge. Comme Michèle Richard est une femme hautement colorée, disons que l’émission dans laquelle elle apparaît n’est pas plate à regarder. Il y a aussi Melissa Maya Falkenberg, chanteuse et chroniqueuse, qui discute de son amour pour Renée. Tout ça donne un épisode lumineux, même si la principale intéressée n’a malheureusement pas pu y participer.

Pascal Allard et son groupe interprètent une chanson à la fin de chaque épisode.
Pascal Allard et son groupe interprètent une chanson à la fin de chaque épisode./Crédits photo : Toast


Toi qui as développé un certain goût pour la culture et la musique country en prenant part à ce projet, aurais-tu des suggestions pour les gens qui voudraient s’y initier?
 

Je pense qu’il faut absolument commencer avec Marcel Martel, le fondateur du country de Drummond, avec les Willie Lamothe et autres. C’est un de nos grands artistes country au Québec.
 

As-tu un dernier mot à ajouter?
 

J’espère que cette série va permettre aux gens de découvrir des artistes ou de leur en faire redécouvrir d’autres. En ces temps de confinement un peu difficiles, je crois que Le country de Drummond, une émission aussi ludique qu’informative, fera un grand bien aux Québécois et aux Québécoises qui vont regarder ça le vendredi à la télé. C’est un excellent divertissement.
 

Merci beaucoup d’avoir pris le temps de répondre à nos questions! 
 

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Notre entrevue avec la réalisatrice Geneviève Albert a piqué votre curiosité? Nous vous invitons à regarder la nouvelle série Le country de Drummond les vendredis à 21 h sur ICI ARTV.