Nos BD étrangères préférées de 2015
27 décembre 2015
Si le Québec regorge de bédéistes talentueux, sachez que le monde entier n'est pas en reste! Il se fait de la sacrée bonne bande dessinée partout à travers la planète. La preuve? Voici les 10 meilleures bandes dessinées étrangères qu'on a dévorées en 2015. Pour connaître tous nos coups de coeur de l'année, consultez le dossier spécial!
Archie #1 - Fiona Staples et Mark Waid (Archie Comics)
La bande de Riverdale s'est complètement métamorphosée cette année sous la supervision de Fiona Staples et Mark Waid. Rafraîchissante à souhait, cette relance de la série Archie met en scène nos personnages fétiches dans un contexte moderne où textos et "lol" vivent sans problème. Les nostalgiques ont été ravis et les sceptiques confondus!
Le sculpteur - Scott McCloud (Rue de Sèvres)
Cette oeuvre impressionnante et colossale (496 pages!) du théoricien et auteur américain Scott McCloud a été un coup de coeur pour l'ensemble de notre équipe. Le Sculpteur trompe le temps de lecture habituel d'une bande dessinée et plonge le lecteur dans un fantastique récit durant plusieurs heures. On y fait la rencontre de David Smith, un jeune artiste dont la notoriété bat de l'aile, qui signera un pacte audacieux avec la mort : il troquera sa vie contre un super pouvoir avec lequel il pourra tout façonner pendant 200 jours. Une réflexion intéressante sur l'art, la précarité et la reconnaissance.
André le Géant : La vie du Géant Ferré - Box Brown (La Pastèque)
Box Brown propose un remarquable portrait du Géant Ferré et une incursion particulièrement bien réussie dans l'univers de la lutte. André René Roussimoff mesurait 2,24 mètres et pesait 235 kg. Il n'est donc pas étonnant que les anecdotes entourant ce personnage soient hautes en couleur!
Petites niaiseuses - Sandrine Martin (Misma)
Les courts récits de Sandrine Martin transposent en dessin la traversée périlleuse de l'adolescence avec une justesse impressionnante. Présentée sous forme de journal, cette bande dessinée met en scène des situations qui vous seront fort probablement familières (malgré le côté très franchouillard). On a particulièrement aimé les commentaires francs et le trait particulier de cette bédéiste.
Alcoolique - Jonathan Ames & Dean Haspiel (Monsieur Toussaint Louverture)
Abordant un thème lourd, ce roman graphique aux accents autobiographiques aurait pu facilement basculer dans le pathétisme. C'est pourtant avec une grande habileté, de la sensibilité à revendre et une bonne dose d'humour (noir, certes) que Jonathan Ames, sur des dessins de Dean Haspiel, présente ce triste parcours d'un homme trop familier avec les abus. On y suit le parcours d'un alcoolique depuis sa première cuite, jusqu'à son réveil brutal dans une voiture décapotable en compagnie d'une femme de petite taille en sous-vêtements. Comme on dit, il faut souvent atteindre le fond du baril pour remonter à la surface...
Le sentier des reines - Anthony Pastor (Casterman)
En voyant cet album, c'est tout d'abord la froideur, les teintes glaciales des planches qui ont capté notre attention. Puis, la complexité, la minutie et les traits hachurés des illustrations nous ont complètement hypnotisés. Deux veuves quittent leur village suite à la mort de leurs maris dans une avalanche quelques mois après leur retour de la guerre. Accompagnées d'un orphelin, elles tenteront de gagner Bonval et de s'y construire une vie meilleure. Un album touchant qui nous emmène dans des contrées enneigées et présente des paysages singuliers à couper le souffle.
Glenn Gould, une vie à contretemps - Sandrine Revel (Dargaud)
Cette biographie dessinée signée Sandrive Revel permet une relecture intéressante de la vie du célèbre pianiste canadien Glenn Gould. On y décortique, sous forme de souvenirs, le parcours passionnant de ce perfectionniste tourmenté. Immense coup de coeur pour la mise en couleur et le style graphique unique de la bédéiste.
Les Intrus - Adrian Tomine (Cornélius)
Pour être tout à fait honnêtes, nous avons un faible pour le travail d'Adrian Tomine. Il n'est donc pas surprenant de le retrouver dans nos coups de coeur de l'année puisque chacune de ses bandes dessinées nous a charmés par le passé. Son trait simple, clair et précis, l'intelligence de son écriture et sa sensibilité émotionnelle sont encore une fois de la partie dans Les Intrus, qui regroupent six courtes histoires, des tranches de vie banales mêlant habilement l'humour et la mélancolie.
ICI - Richard McGuire (Gallimard)
Cette oeuvre franchement poétique propose au lecteur de suivre l'histoire d'un seul lieu à travers les siècles. Chaque planche met en scène le même salon et reprend toujours le même angle. Une expérience unique et ô combien magique.
STEP ASIDE, POPS: A Hark! A Vagrant Collection - Kate Beaton (Drawn & Quarterly)
Nous avons découvert avec un peu de retard l'oeuvre comique de la Canadienne Kate Beaton, et bon dieu qu'on est content de maintenant la connaître! Cette suite de la collection A Hark! A Vagrant est un petit bijou rempli majoritairement de courtes histoires à trois cases. Drôle et punché!
Pour en savoir plus sur la démarche entourant le choix de nos coups de coeur culturels, on vous l’explique ici.
ET VOUS, QUELLE BANDE DESSINÉE ÉTRANGÈRE AVEZ-VOUS DÉCOUVERTE CETTE ANNÉE?