Profession: Amoureux des livres

11 août 2016

J'adore ce mouvement qui est né il y a trois ans: Le 12 août, j'achète un livre québécois! Je ne sais pas si vous vous souvenez, mais la première année, on encourageait les gens à, non seulement acheter un livre québécois, mais aussi à le faire dans une librairie indépendante. Cette année, à l'occasion de cet événement littéraire, j'ai eu envie d'aller à la rencontre des conseillers qui travaillent dans ces librairies. C'est donc ainsi que mon chemin a croisé celui de Billy Robinson, libraire certifié de la Librairie de Verdun.

Librairie de Verdun 2

Crédit: Katia Landry

Des librairies commerciales aux librairies scolaires, Billy Robinson a dix ans d'expérience comme libraire. Depuis un an, il s'est joint à l'équipe de la Librairie de Verdun, sa première expérience dans une librairie indépendante. Pour lui qui a toujours baigné dans les livres, c'est un véritable rêve de trouver une équipe aussi passionnée. Ayant un fort intérêt pour la littérature québécoise, il se trouve dans l'environnement idéal pour partager cette passion avec ses collègues et les clients qui côtoient l'endroit. Car, en effet, dans une librairie indépendante comme celle où il travaille, le #12août, ça se passe à longueur d'année. Alors que le mois d'août est une période habituellement plus calme en libraire, cette populaire journée s'est imposée comme un deuxième Noël... en plein été! Durant ma visite et ma discussion avec les libraires, j'ai bien vite compris que là-bas, les employés n'ont même pas besoin de faire d'efforts supplémentaires pour mettre l'accent sur les livres québécois. Ça se fait naturellement!

Billy Robinson

Billy Robinson Crédit: Katia Landry

Créer des rencontres entre les livres et les lecteurs

À mon arrivée dans la librairie, Billy m'a fait faire le tour des lieux et des présentoirs. Le sympathique libraire m'a expliqué que ceux-ci sont entièrement préparés par les libraires de la place. Il n'y a personne qui exige de mettre en valeur tel ou tel livre dans l'espoir de faire mousser les ventes. Billy et ses collègues mettent en lumière les livres qu'ils ont envie de faire connaitre au public. Certes, il y a les livres qui sont de bons vendeurs et qui trônent fièrement en évidence. Mais le rôle de libraire est surtout un rôle de médiateur culturel entre le public, les auteurs et les maisons d'édition. Bien qu'il soit impossible pour eux de tout lire, leur tâche la plus importante est de se tenir au courant de ce qui se fait ici et ailleurs afin de créer des rencontres entre les lecteurs et les livres. N'est-ce pas une très belle responsabilité?

Selon Billy Robinson, les gens n'ont pas tendance à regarder dans les rayons à moins de chercher quelque chose de précis ou de vouloir bouquiner. La plupart des lecteurs vont s'attarder aux présentoirs. C'est là que nos libraires sont le plus importants. Ils essayent de nous surprendre par leurs propositions, que ce soit grâce à la disposition des livres à travers la librairie ou par les conseils personnalisés qu'ils peuvent offrir. D'ailleurs, Billy a pris l'initiative de monter un mur spécialement réservé aux maisons d'édition québécoises. Chaque mois, une nouvelle maison est à l'honneur. Ce mois-ci, ils ont mis en lumière les auteurs des éditions Hamac. Ça donne une très belle vitrine au travail des gens de l'industrie.

Tout au long de l'année, les librairies indépendantes organisent des rencontres entre les auteurs et leurs lecteurs. Souvent, les gens ont plus de temps que dans les salons du livre pour discuter avec les créateurs et comprendre tout le travail qui se cache derrière une œuvre. Il y aura justement une multitude de librairies indépendantes qui proposeront des activités spéciales pour rendre le 12 août encore plus festif. Ce sont ces petites initiatives qui démontrent de la passion des libraires pour le milieu dans lequel ils évoluent tous les jours.

Mur des maisons d'édition

Au centre, on peut voir les livres des éditions Hamac, la maison d'édition mise de l'avant ce mois-ci à la librairie de Verdun. Crédit: Katia Landry

Avant de quitter les lieux de notre agréable rencontre, j'ai voulu recevoir, moi aussi, les conseils de Billy. J'ai demandé à l'expert de me faire spontanément un top 5 de livres québécois. Mais j'ai ajouté un tout petit niveau de difficulté: choisir cinq genres littéraires différents. Voici donc ses recommandations...

  • Roman: La petite et le vieux de Marie-Renée Lavoie
  • Essai: Sœurs volées d'Emmanuelle Walter
  • Poésie: Un thé dans la toundra de Joséphine Bacon
  • Jeunesse / roman graphique: Jane, le renard et moi de Fanny Britt et Isabelle Arsenault
  • Roman policier: La chorale du diable de Martin Michaud

 

Marika

Marika qui s'affaire dans une de ses sections préférées: les livres jeunesse. Crédits: Katia Landry 

J'ai profité de la fin de ma rencontre pour lui demander, sur un plan plus personnel, ce qu'il me conseillait d'acheter en vue de la journée du 12 août 2016. J'avais envie d'un roman semblable à mes derniers coups de cœur littéraires: Hiroshimoi de Véronique Grenier, Et au pire on se mariera et Chercher Sam de Sophie Bienvenu. Avec l'aide de sa collègue Marika (dont les yeux se sont mis à pétiller quand elle s'est mise à me parler de ses suggestions), on m'a proposé Je n'ai jamais embrassé Laure de Kiev Renaud, Les bonnes filles plantent des fleurs au printemps de Claudia Larochelle et Histoires mutines, un recueil de nouvelles réunies par Marie-Ève Blais et Karine Rosso. Sous les éloges de Marika, j'ai finalement craqué pour le recueil de Claudia Larochelle. Je n'ai pas pu attendre le 12 août pour l'acheter, je l'ai pris sur-le-champ! En quittant Billy et Marika, je me suis promis de revenir demander conseil à ces amoureux des livres. Puis, j'ai soudainement eu très hâte de m'asseoir dans le métro pour pouvoir plonger dans ma plus récente trouvaille...

N'hésitez pas à partager avec nous vos trouvailles du #12août dans les commentaires!

Bonne lecture à tous!