Les révélations musicales de 2020

Les révélations musicales de 2020

7 décembre 2020

Ce billet est tiré de la rétrospective culturelle 2020 d’ICI ARTV. Pour lire les autres contenus, c’est par ici.


GAB BOUCHARD

Le chanteur Gab Bouchard.
Crédits photo : Page Facebook de Gab Bouchard


Avec son premier album, Triste pareil, le guitariste originaire du Lac-Saint-Jean dévoile, à 21 ans, un folk-rock aussi mélancolique que mélodieux qui lui est propre. En plus de faire appel à son père – le batteur Pierre Bouchard –, il s’est entouré des pointures Olivier Langevin, Fred Fortin, François Lafontaine et Pierre Girard.

À même pas 20 ans, le musicien avait atteint les demi-finales des Francouvertes, en 2018. Deux ans plus tard, il se voit décerner la bourse Découverte du gala de l’industrie de l’ADISQ, qui récompense un artiste émergent ou une artiste émergente ayant rayonné sur les ondes des radios de campus et des radios grand public.

 

ZOO BABY

Le chanteur Xavier Dufour-Thériault alias Zoo Baby.
Crédits photo : Jimmi Francœur]
 

C’est sous le pseudonyme Zoo Baby que Xavier Dufour-Thériault, chanteur et guitariste du groupe électro rock Gazoline, a lancé un album solo en parallèle, concocté dans l’intimité de sa chambre. Son album homonyme, imprégné de funk et de groove vintage, happe dès les premières secondes.

À la réalisation, Zoo Baby s’est adjoint les services d’un artiste de renom : Julien Mineau, de Malajube. La voix nonchalante de Xavier et ses mélodies décomplexées, tantôt dansantes, tantôt langoureuses, s’harmonisent à merveille sur un album mélangeant savamment les influences, bien de son époque.

 

BACKXWASH

La chanteuse Backxwash.
Crédits photo : Mechant Vaporwave


Ashanti Mutinta a quitté sa Zambie natale, en Afrique, à l’âge de 17 ans. Destination : la Colombie-Britannique, puis Montréal, où elle a donné vie à son double, Backxwash. La rappeuse, l’une des rares femmes trans à évoluer sur la scène rap québécoise, a connu cette année un succès fulgurant. 

Son premier album long, God Has Nothing to Do With This Leave Him Out of It, sur lequel l’artiste véhicule avec fureur douleurs et revendications par l’entremise d’un rap brut qu’elle qualifie de « horrorcore », a été sacré album canadien de l’année en remportant le prestigieux prix Polaris

 

FLORE LAURENTIENNE

Le chanteur Flore Laurentienne.
Crédits photo : ICI Musique
 

Sur Volume 1, Mathieu David Gagnon, frère et collaborateur de Klô Pelgag, crée des paysages sonores fusionnant claviers et musique classique. Si certaines pièces sont très orchestrales (pensons aux somptueuses cordes), d’autres se font carrément électros, puisant même dans l’imaginaire du jeu vidéo. 

En plus d’avoir figuré sur la liste préliminaire du prix Polaris cette année, le bachelier en écriture musicale a multiplié les nominations dans des catégories de pointe au Gala de l’ADISQ, telles qu’album – choix de la critique, auteur ou compositeur, album – instrumental, réalisation de disque et, bien sûr, révélation.

 

EVELYNE BROCHU

La chanteuse et comédienne Evelyne Brochu.
Crédits photo : Alex Blouin et Jodi Heartz / Studio Bien à vous


Evelyne Brochu brillait depuis longtemps devant la caméra et sur les planches, puis on l’a découverte comme la chanteuse sur Je cours, duo avec Félix Dyotte. Avec son premier album, Objets perdus, au parfum joliment rétro, la chanteuse se révèle dans toute sa splendeur et sa délicatesse.

Les efforts de cette dernière et de son indéfectible ami, qui a d’ailleurs remporté le Prix de la chanson SOCAN pour Maintenant ou jamais cette année, leur ont mérité quelques nominations majeures au Gala de l’ADISQ, dont celles de l’album pop pour Objets perdus, de la révélation (Evelyne Brochu) et de la réalisation de disque (Félix Dyotte). 

 

P’TIT BELLIVEAU

Le chanteur P'tit Belliveau.
Crédits photo : Alex Blouin et Jodi Heartz


Le titre décalé du premier album de P’tit Belliveau, Greatest Hits Vol. 1, laisse entrevoir la douce excentricité du multi-instrumentiste natif de la baie Sainte-Marie, en Nouvelle-Écosse. Son country-folk jubilatoire teinté d’électro, conjuguant anglais, français et acadien, l’a déjà hissé au rang d’incontournable.

Grâce au « premier volume de ses plus grands succès », le finaliste des Francouvertes en 2019 apparaît sur la liste préliminaire du Polaris 2020. Et si les prix de l’album alternatif et de révélation de l’année à l’ADISQ lui ont échappé, il s’est vu décerner, de pair avec Emmanuel Ethier, le Félix de la réalisation de disque. 


Ce billet est tiré de la rétrospective culturelle 2020 d’ICI ARTV. Pour lire les autres contenus, c’est par ici.