Les séries télé québécoises de l'année 2019

Les séries télé québécoises de l'année 2019

7 décembre 2019


Un texte de Judith Laliberté


 

Les honorables (TVA) 

 

Une jeune fille assassinée et un présumé meurtrier acquitté : le scénario parfait pour une vengeance. Anéantis par le verdict, les parents de la victime, deux juges qui ne vivent plus ensemble, Ludovic (Patrick Huard) et Lucie Dessureaux (Macha Grenon), entreprennent leur quête de vengeance avec l’aide des autres membres de la famille, dont les liens se resserrent, car elle a le but commun de se faire justice.
 

On aime : C'est un thriller psychologique captivant qui ne nous laisse pas de glace face à l’injustice que vit la famille Dessureaux. On ne peut faire autrement que de vouloir qu’elle se fasse justice elle-même malgré les conséquences. Un incontournable à voir absolument!

 

Le monstre, la minisérie inspirée du récit d’Ingrid Falaise (Radio-Canada)

Une série bouleversante qui relate l’histoire d’Ingrid Falaise, interprétée par Rose-Marie Perreault, qui traite de violence conjugale. Il raconte la période où elle a vécu sous l’emprise d’un manipulateur violent. L’accent est d’abord et avant tout mis sur un pervers narcissique (Mehdi Meskar) et les mécanismes qu’il met en place pour mieux cerner sa proie. Cette série est à la fois émouvante et utile.

 

On aime : Le monstre, ce n’est pas uniquement une histoire de violence conjugale, c’est aussi une histoire d’amour. Il y a des moments très tendres, mais aussi très durs à regarder. On assiste à des scènes intenses, interprétées par des comédiennes et comédiens très convaincants, qui ne nous laissent pas insensibles. C’est indéniable, on a une forte impression d’assister à ce qui s’est réellement passé et comment elle a pu tomber dans le piège de son bourreau.

 

Alerte Amber, réalisée par Stéphan Beaudoin (TVA)

Imaginez un des pires cauchemars que des parents puissent connaître : la disparition d'un enfant. C'est ce que vivent Jonathan (Vincent Leclerc) et Valérie (Madeleine Péloquin), dont le fils autiste, Éliot (Elijah Patrice-Baudelot), âgé de 12 ans, a été enlevé par son frère, Logan (Lévi Doré). Leur vie bascule! Il faut les retrouver à tout prix.
 

On aime : Entre drame familial et thriller policier, voici une série qui réussit à nous tenir en haleine à coups de rebondissements bien orchestrés. On s’attache à la famille et à la réalité qu’elle vit, soit celle de parents devant prendre soin d’un enfant différent et les conséquences sur les membres de la famille. On sympathise avec Logan Charbonneau, le grand frère troublé n’ayant pas les repères ni la maturité pour comprendre pleinement la situation.

 

Toute la vie, de Danielle Trottier (Radio-Canada)

 

L’École Marie-Labrecque est un établissement unique au monde. On y accueille des jeunes filles de 12 à 17 ans, toutes enceintes ou jeunes mères. L’école a la double mission de veiller à leur scolarité et de les préparer à assumer leur rôle de mère afin qu’elles soient aptes à prendre soin du petit être fragile et totalement dépendant qu’elles ont mis ou qu’elles mettront au monde.
 

On aime : C’est indéniable, on s’attache rapidement à Edwidge, Anaïs, Flora, Den, Camille et Jolène, les adolescentes qui doivent composer avec tous les aléas de leur grossesse. L’école dirigée par Tina (Hélène Bourgeois-Leclerc) est composée d’aidantes et d’aidants dévoués, notamment Christophe L'Allier (Roy Dupuis), psychoéducateur qui se démène pour faire une différence dans la vie chargée d’émotions des filles.

 

Plan B (saison 2) (Radio-Canada)

 

Le personnage principal, Florence (Sophie Lorain), est une mère de famille féministe à la barre d’une émission de radio matinale. Elle aura recours à l’agence Plan B, une entreprise qui permet de voyager dans le temps. Elle entrevoit, dans ce qu’offre cette compagnie, une deuxième chance pour elle de sauver sa fille, qui, à 15 ans, a commis l’irréparable.
 

On aime : On explore la relation entre une mère et ses enfants en plus de couvrir plusieurs autres thèmes : la conciliation travail-famille, les revers de l’ambition, le féminisme, la charge mentale, la répartition des tâches, l’image que nous projetons à nos enfants en tant que parents, les remords, la fragilité du destin… On est témoins des répercussions des choix de Florence sur sa famille et sur elle.