La table de Kim, saison 3 : mettre en lumière le meilleur des humains

La table de Kim, saison 3 : mettre en lumière le meilleur des humains

Cet article est en lien avec l'émission La table de Kim

Aller à la fiche de l'émission

Dans un jardin familial ou autour d’une table, l’autrice Kim Thúy rassemble trois personnes de talent, le tout avec son art du partage et la spontanéité qui lui sont propres. En confidence avec l’autrice aux 1001 carrières, nous explorons les nouveautés de cette saison 3 et ce qui fait son lien unique avec la cuisine. 

 

Qu’est-ce qui sera différent dans cette nouvelle saison? 

Les invités sont encore plus inattendus! Cette saison, on m’a permis d’aller chercher des gens en dehors du domaine de la culture. Ce sont des personnes extrêmement respectées dans leur domaine, mais peu connues du grand public. Par exemple, Isabelle Hudon, connue comme diplomate et première ambassadrice du Canada en France, est très remarquée dans le monde des affaires. Dans la même veine, Rodney Saint-Éloi est invité partout dans le monde. C’est une sommité de la poésie autochtone! Je veux que les gens les connaissent et qu’on en soit fiers. Mon but, c’est de partager la fierté des Québécois et des Québécoises.

 

As-tu eu de belles surprises avec tes invités? 

Ce qui me surprend chaque fois, peu importe la saison, c’est la complicité qui se tisse entre nous lors de ces dîners. C’est comme les roses : on les connaît depuis toujours, mais chaque fois qu’on en sent une, on est émerveillé, fasciné par tous ces pétales placés de façon mesurée, en parfaite symétrie. On le sait. Pourtant, chaque fois, on est étonné qu’une rose soit si parfaite. 

Pour nous, chaque fois, c’est la perfection dans la complicité, dans le plaisir, dans la joie d’être ensemble. C’est fou, cette chimie-là!

C’est un miracle, parce que même un gâteau que l’on cuisine avec les mêmes ingrédients, pour qu’il sorte pareil du four, ce n’est pas évident. Alors que là, on a de nouveaux ingrédients, et ça donne toujours un résultat très touchant, humain, donc oui, c’est fou! Et c’est ça qui m’étonne : qu’on réussisse chaque fois. Ça n’a pas de bon sens!

 

Qu’est-ce que l’émission t’apporte dans ta vie d’écrivaine ou personnelle? 

Pour écrire, il faut vivre! Je n’ai pas le talent de Simon Boulerice, qui peut écrire à partir de son imaginaire. Chaque rencontre m’apporte donc un vécu et enrichit ma personne.

Ma mère dit souvent que chaque personne est un diamant brut; chaque situation, chaque rencontre, chaque défi que l’on relève polit un côté de plus. Cela nous rend capables d’absorber et de laisser passer un peu plus de lumière.

Avec La table de Kim, c’est comme si j’avais la chance de rencontrer des gens en accéléré. Chaque émission polit trois facettes de plus, grâce aux invités qui se sont présentés. In fine, cela me permet de recevoir et redonner plus de lumière. Donc, oui, peut-être qu’en fin de compte, cela fait de moi une meilleure écrivaine. Mais ce n’est pas le but! C’était juste parler de tout et de rien, de nouer des amitiés et de déguster des plats d’exception.

 

Comment ton rapport sensoriel à la cuisine nourrit-il ton travail d’écrivaine? 

C’est un travail de maître : juste respecter les ingrédients, respecter les mots comme ils sont... Il y a des ingrédients extraordinaires, mais qui ne vont pas ensemble, donc il faut trouver l’équilibre. L’écriture, c’est la même chose. Est-ce qu’on en dit trop? Pas assez? Trouver l’équilibre des mots, du rythme, du contenu a son pareil en cuisine, avec l’équilibre entre les ingrédients, la quantité et, parfois, le moment où on les ajoute. Par exemple, les herbes vietnamiennes, on ne doit pas les faire cuire, alors que le laurier doit être plongé dans l’eau dès le début de la recette.

J’aime les mots. Je fais confiance à l’écoute. Je suis comme une musicienne qui ne sait pas lire les notes, mais j’ai l’instinct : je sens quand il faut donner une respiration, quand c’est trop court, etc. J’ai l’humilité de voir que ça ne marche pas!

 

Et pour finir, un petit jeu!

ES-TU PLUTÔT…

 

1)… basilic ou coriandre? 

Coriandre

 

2)… restaurant ou BBQ? 

Restaurant

 

3)… bibimbap ou sushi? 

Bibimbap 

 

4)… cuisson vapeur ou friture?

Friture (faut pas, c’est mon vice coupable!)

 

5)… saumon ou bœuf? 

Maintenant, aucun des deux. Je privilégie vraiment les légumes, pour l’écologie et pour mon estomac! 

 

6)… entrée ou dessert?

Tout le repas!

 

Retrouvez La table de Kim dès le vendredi 14 janvier, à 22 h, sur ICI ARTV.