Jodie a passé sa vie entière sous l'oeil des caméras. Plusieurs générations ont grandi avec les images qu'elle a laissées derrière elle, qu'il s'agisse des films pour enfants produits par Disney ou des succès des années 90 comme l'effroyable Silence des agneaux. Pourtant, très peu de portraits documentaires lui ont été consacrés. Alors que la place des femmes dans l'industrie hollywoodienne est plus que jamais en question, il est temps de retracer le parcours d'une actrice dont le combat féministe, mené en sous-main, anticipe de nombreux débats contemporains : harcelée par un fan violent suite à Taxi Driver, puis elle-même critiquée pour son silence sur son homosexualité avant de redevenir une icône progressiste, elle a traversé tous les pièges tendus par la société du spectacle. Jodie Foster, Hollywood dans la peau jette un pont entre son expérience et l'état présent du cinéma, voire de la culture occidentale dans son ensemble. La narration assurée par Mathieu Kassovitz (ami et ancien collaborateur de Jodie Foster) s'appuie sur des archives méconnues, qui mettent à l'honneur la subtilité hors du commun de cette star bilingue. Accompagnés par l'analyse de spécialistes et rythmés par la musique originale de Krikor Kouchian, les extraits des oeuvres majeures de sa filmographie sont considérés sous un nouveau jour, éclairant une part du mystère entretenu par une actrice-réalisatrice soucieuse de conserver le contrôle de son image. C'est l'occasion de recoller les pièces du puzzle semées par Jodie Foster au fil de sa vie passée sur l'arène médiatique, et de mieux comprendre pourquoi elle aurait souhaité davantage d'obscurité.