Cinéma québécois : les meilleurs films de l'année

Cinéma québécois : les meilleurs films de l'année

4 décembre 2023

L’année 2023 a été prolifique pour notre industrie cinématographique avec de nombreux long métrages percutants. Voici notre palmarès des cinq meilleurs films de l’année.

 

Simple comme Sylvain, de Monia Chokri

Elle est prof de philosophie pour le troisième âge, et lui, chargé de rénover le chalet qu’elle vient d’acheter en région avec son compagnon. Entre eux deux, la passion ne fera aucun doute. Mais pourra-t-elle résister à l’épreuve de la réalité?

Drôle, sensuelle et formidablement incarnée, la mise en scène déployée par Monia Chokri dans son troisième film est irrésistible. Cadrant Magalie Lépine-Blondeau et Pierre-Yves Cardinal comme une héroïne et un héros d’un film de Claude Sautet, musique et zooms compris, elle fait aussi souffler un vent de fraîcheur merveilleux sur la représentation des histoires d’amour au cinéma. On ne saurait assez la remercier.

 

Les rayons Gamma, d’Henry Bernadet

Dans le quartier Saint-Michel, à Montréal, Abdel reçoit son cousin pour l’été, Toussaint repêche (littéralement) une bouteille à la mer et Fatima tente de trouver son chemin malgré les mauvaises fréquentations.

Quelle belle surprise! Des années après le culte À l’ouest de Pluton, qu’il coréalisait, Henry Bernadet renoue avec la jeunesse québécoise pour se balader entre la fiction et le documentaire, au gré d’une mise en scène admirable et d’une attention plus que précieuse à la parole et aux expériences des jeunes, en plus de nous faire découvrir l’extraordinaire Chaimaa Zineddine.

 

Vampire humaniste cherche suicidaire consentant, d’Ariane Louis-Seize

Elle est née dans une famille de vampires, mais ne parvient pas à se résoudre à son sort. Lui, mal dans sa peau, intimidé, a envie d’en finir. Une rencontre écrite dans le ciel?

Avec humour et sensibilité, Ariane Louis-Seize réussit un premier film étonnant, qui joue autant avec les codes du film de vampires que ceux du récit initiatique. Finalement, ce film récompensé partout où il est passé présente une signature qu’on a hâte de voir se développer et est une œuvre qui, enfin, s’adresse aussi au public adolescent.

 

Le plongeur, de Francis Leclerc

Il est jeune et déjà en déroute. Acco au jeu et incapable de poursuivre ses études, Stéphane tente de gagner quelques sous en devenant plongeur dans un restaurant montréalais. La découverte de cet univers ne se fera pas sans heurts.

En 2016, l’onde de choc avait été ressentie partout : Stéphane Larue publiait son premier roman, Le plongeur, et instantanément la force et la vivacité de son écriture saisissaient les lecteurs et lectrices. Quelques années plus tard, Francis Leclerc a adapté l’œuvre avec une énergie plus rock que sage, plus noire que grise, et plus vivante que chic, et c’est très bien comme ça.

 

Solo, de Sophie Dupuis

Au sein de la communauté drag, Simon rencontre Olivier, nouvelle recrue venue d’Europe pour travailler dans le même bar que lui. Après les étincelles du coup de foudre, ce sont toutefois celles d’une relation toxique qui se mettent à scintiller.

Il y avait eu Chien de garde, regard frontal sur la petite criminalité, puis Souterrain et son exploration du monde des mineurs. Voici maintenant Solo, qui, encore une fois, plonge tête première au sein d’une communauté dont on observe peu la réalité, celle des drags, que Sophie Dupuis scrute avec fébrilité et empathie, tout en révélant encore un peu plus sa muse, Théodore Pellerin, plus magnétique que jamais.