Sylvie Léonard en 5 rôles marquants

Sylvie Léonard en 5 rôles marquants
Mathieu Valiquette/Radio-Canada

24 mai 2023

En 40 ans de carrière au petit écran, Sylvie Léonard a su montrer toute l’étendue de son talent. À l’aube d’une nouvelle saison complète d’Un gars, une fille (on n’y croyait plus), on se remémore cinq rôles importants dans le parcours de cette grande comédienne.

 

Annick Jacquemin - Terre humaine (1978-1984)

Terre humaine, 14 août 1978, Sylvie Léonard (Annick Jacquemin) et Jean Duceppe (Léandre Jacquemin).
Terre humaine avec Sylvie Léonard (Annick Jacquemin) et Jean Duceppe (Léandre Jacquemin). Crédit : Radio-Canada.

Dans Terre humaine, série qui nous présente le Québec rural des années 70, Sylvie Léonard interprète la cadette du clan Jacquemin, qui ne compte pas moins de huit enfants. Annick, la petite fleur de pépère Jacquemin, interprété par Jean Duceppe, n’aura pas eu un parcours de tout repos avant de trouver la sérénité aux côtés de son cousin adoptif (ça, on ne le sait pas au début) : amour difficile, enlèvement, deuil de son frère mort tragiquement, etc. À travers son personnage, on aura également abordé pour l’une des premières fois le sujet de la fibrose kystique à la télévision. Le drainage postural avec percussion (clapping), une des formes de traitement de la maladie, aura également marqué les esprits. 

 

Bulle – Traboulidon (1983-1987)

C’est assurément le rôle le plus ludique de sa carrière. Le personnage de Bulle a permis à Sylvie Léonard d’établir un contact avec le public jeunesse. La série Traboulidon, sur laquelle les adeptes de jeux vidéo d’aujourd’hui poseraient sans doute l’étiquette « rétro », suit les aventures de Bulle et Philo, deux personnages ressemblant à des versions louches de Mylène Farmer et de Bob Ross ayant été aspirées à l’intérieur d’un jeu vidéo créé par Philo. Pendant quatre ans, le duo parcourt un monde fantastique avant de finalement revenir dans le monde réel. Insérez ici de la musique 8 bits et vous avez un succès jeunesse des années 1980!

 

Julie Galarneau - L’héritage (1987-1990)

Yves Desgagnés et Sylvie Léonard dans L'héritage (1987).
Yves Desgagnés et Sylvie Léonard dans L'héritage (1987). Crédit : IMDB.

Victor Lévy-Beaulieu, auteur de la série L’héritage, a déjà indiqué que « le travail de l’écrivain, c’est de rendre plausible et vraisemblable n’importe quel excès ». On peut penser que c’est mission accomplie avec ce téléroman, qui a été suivi par près de 2 millions de personnes chaque semaine. Dans L’héritage, Sylvie Léonard est bien loin de l’univers joyeux de Trabulidon. Ici, il est question d’inceste. En plus d’avoir un père froid et dur ayant violé sa fille aînée, le personnage de Julie Galarneau se retrouve lui-même en plein cœur d’une relation incestueuse alors qu’elle est éprise de son propre frère, tout aussi épris d’elle.

 

Madeleine Legault, Lâcher prise (2017-2020)

Sylvie Léonard interprète le rôle de Madeleine dans le série Lâcher prise.
Sylvie Léonard interprète le rôle de Madeleine Legault dans le série Lâcher prise. Crédit : Encore Télévision inc.

Madeleine Legault, c’est la vilaine dans le CV de Sylvie Léonard! Ce personnage est digne d’un film de Disney, le genre à avoir une chanson iconique qui serait reprise par les drag queens du monde entier. Un mélange entre Cruella, Ursula et un chien mignon. On aime la haïr, on aime l’aimer. On l’aime tout court. Grande journaliste déchue au passé psychiatrique bien garni, Madeleine est plus grande que nature : ambitieuse, dramatique, prompte, acérée, mais également tendre et parfois (on dit bien parfois) à l’écoute et raisonnable. On s’attache à ses excès, et ses failles nous touchent. Les délicieuses répliques pondues par Isabelle Langlois mêlées à l’interprétation rythmée et tout en nuances de Sylvie Léonard ont fait naître l’un des duos de la télé québécoise les plus savoureux des dernières années.

 

Sylvie, Un gars, une fille (1997-2003 et 2023)

À la question « allez-vous en revenir un jour? », nous répondons : « Jamais! C’est le rôle de sa vie. » Sylvie Léonard a remporté quatre prix Gémeaux pour son interprétation de ce personnage, et nous ne comptons plus les heures de bonheur que ce dernier nous a procurées. C’est du patrimoine québécois, ça! Sylvie Léonard a tout donné à ce personnage : sensibilité, douceur, humour, vérité, humanité et punch. Elle l’a beaucoup mentionné en entrevue ces derniers temps : Sylvie, c’est sa création. Un gars, une fille, c’est aussi elle. Il y a beaucoup d’elle. La muse, la prof de jeu, le tuteur accroché autour de Guy A. Lepage. On a tellement cru à Sylvie qu’on s’est toutes et tous surpris un jour à penser qu’elle existait. Nous n’avions pas tort. La force de Sylvie, c’est qu’on peut la voir partout dans notre entourage. Sylvie Léonard prouve ici qu’elle n’est pas qu’une interprète, elle est une grande créatrice. Et on l’aime! 
 

Quel rôle de Sylvie Léonard a été le plus marquant pour vous?

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