Vous êtes en quête d’histoires pour vous évader cet hiver? Voici quelques-uns des romans canadiens à lire absolument!

Une femme extraordinaire – Catherine Ethier (Stanké)

Corinne Gazaille est une jeune humoriste au vocabulaire fleuri à qui tout semble réussir, si ce n’est sa part d’ombre, teintée de doutes et de pensées suicidaires. Corinne Gazaille est aussi – et surtout – l’alter ego de Catherine Ethier, dont les envolées nous régalent à chaque page. Pourtant, l’autrice ne prend aucun détour pour parler de mal-être et de suicide dans ce premier roman, « cette vraie souffrance qui habite bien des gens », confie-t-elle. Dans Une femme extraordinaire, la chroniqueuse aborde aussi, avec la fougue qu’on lui connaît, des sujets comme le culte du vedettariat et les écarts de richesse.

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Femme fleuve – Anaïs Barbeau-Lavalette (Marchand de feuilles)

Après La femme qui fuit, sorti en 2015, et Femme forêt, publié en 2021, Anaïs Barbeau-Lavalette clôt son cycle « Femmes » avec Femme fleuve. Ce troisième volet explore le désir féminin, un thème tabou, surtout quand il est transporté en dehors de la cellule familiale. On y suit la rencontre bouleversante entre un peintre, qui cherche à reproduire le bleu du fleuve, et une femme, quelque part sur le Saint-Laurent. Si le récit de Femme forêt est profondément enraciné dans la nature, l’autrice espère avec Femme fleuve rendre ses lettres de noblesse à ce cours d’eau, à qui l’on « doit […] notre existence ».

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La reine de rien – Geneviève Pettersen (Stanké)

Vous vous demandiez ce qu’il était advenu de Catherine Pelletier, l’adolescente attachante et rebelle de La déesse des mouches à feu (2014)? Aujourd’hui mariée et mère de deux enfants, elle est devenue une trentenaire en colère qui voit son couple se désintégrer. De cette séparation naît une souffrance qui pousse la protagoniste à faire et dire des atrocités, comme préférer l’un de ses enfants à un autre ou inonder son ex de messages textes hargneux. Mais que l’on se rassure : si Catherine n’a pas l’air gentille, elle est profondément humaine, en colère et très souffrante, selon Geneviève Pettersen.

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Que notre joie demeure – Kevin Lambert (Héliotrope)

Céline Wachowski, une architecte montréalaise de bientôt 70 ans partie de rien, est l’une des femmes les plus influentes de la planète. Il en est pourtant tout autrement chez elle, au Québec. Quand on lui donne enfin l’occasion de faire sa marque à Montréal, elle se voit accusée de détruire le tissu social de la métropole. Après Tu aimeras ce que tu as tué et Querelle de Roberval, Kevin Lambert nous offre une incursion dans le monde des gens riches et célèbres, sans pour autant tomber dans la caricature. Si l’auteur originaire de Chicoutimi plante Que notre joie demeure dans un décor totalement différent de celui de ses précédents romans, on retrouve bien l’audace et l’humour qu’on lui connaît.

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Montréal-Nord – Mariana Mazza (Québec Amérique)

Dans ce premier roman, l’humoriste d’origine libano-uruguayenne relate des morceaux choisis de son enfance dans ce quartier qui l’a vu naître et qui l’a façonnée. On y découvre les états d’âme d’une petite fille sensible qui nous emmène sur les pas des personnes l’ayant inspirée et dans des lieux marquants, comme le marché aux puces Cinq étoiles, le Club argentin et le Cinéma Langelier. Mariana Mazza livre un vibrant hommage à sa mère immigrante et revendique ses racines sud-américaines, legs d’un père dont l’absence finira par la bouleverser. Si Montréal-Nord retrace ses jeunes années, l’autrice travaille déjà sur le deuxième volet de cette trilogie annoncée, qui survolera cette fois son adolescence à Rivières-des-Prairies.
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Maple – David Goudreault (Stanké)

Ce cinquième roman marque le retour de Maple, ce personnage coloré et complexe rencontré dans le dernier volet de la trilogie La bête de l’auteur. La travailleuse du sexe, fraîchement sortie de prison, tentera par tous les moyens – au grand dam de la police – de neutraliser un tueur en série qui sème l’effroi dans le milieu de la prostitution. Voilà l’occasion, pour David Goudreault, d’explorer cet univers qui lui est intrigant, tout comme le système carcéral. Dans ce polar « trashicomique », l’auteur dresse un portrait social avec une bonne dose d'autodérision. Surtout, il bouscule et remet en question notre perception de la moralité, un des thèmes centraux de ce nouvel ouvrage.