Le 6 août, la série française Germinal débarque sur ICI ARTV. Cette fiction en six épisodes réalisée par David Hourrègue en 2021 s’inspire du célèbre roman éponyme d’Émile Zola. 

Plongez dans la lutte d’Étienne Lantier (joué par Louis Peres), mineur à Montsou, dans le nord de la France, l’instigateur d'une grève à l'encontre de la Compagnie des Mines. Alors que ses comparses et lui subissent des conditions de travail précaires et dangereuses, une baisse de salaire les mène à organiser une révolte pour espérer s’affranchir de la misère. Fidèle à l'œuvre de Zola, la série nous permet de saisir le grand contraste qui divise les classes sociales françaises de l’époque et qui pousse les gens les plus démunis à s’insurger.

Afin de découvrir les coulisses de cette série qui nous immerge dans le dur quotidien minier de la fin du 19e siècle, voici quelques chiffres et faits marquants. 

2400 figurants et figurantes

Parmi ces très nombreuses personnes, plusieurs étaient d’anciens mineurs puisque cette série historique avait pour ambition principale d’être la plus réaliste possible. Les figurants recherchés ne devaient pas se couper les cheveux ni la barbe avant le tournage et cacher leurs tatouages et perçages pour correspondre aux standards de 1885! On compte également 59 rôles parlants, et c’est environ 700 costumes d’époque qui ont été confectionnés. 

12 millions d’euros

C’est le coût de production de la série, soit 2 millions d’euros par épisode, environ 2,8 millions en dollars canadiens. Car qui dit ambition dit budget colossal! Si la série a pu voir le jour au petit écran, c’est grâce à un financement partagé entre les chaînes de télévision française, allemande et italienne France Télévisions, RAI et ZDF. 

5 tonnes de boue et 22 tonnes de charbon 

Cette quantité impressionnante de terres et de roches a fait le voyage depuis la Pologne afin d’assombrir le paysage. Les grands moyens ont été déployés, et aucun détail n’a été laissé au hasard! Germinal a été tournée dans la région des Hauts-de-France, à proximité de la Belgique. Ce sont plusieurs sites miniers qui ont servi de décor, notamment le Centre historique minier de Lewarde. Un ancien bâtiment militaire érigé dans les années 1870 a pour sa part été transformé en coron, un quartier typique de maisons ouvrières de la région. Immersion complète dans le paysage industriel.

2

C’est le nombre de comédiens du Québec qui ont rejoint la distribution. En effet, on retrouve l’acteur et musicien franco-canadien Aliocha Schneider dans le rôle de Paul Négrel tandis que Rose-Marie Perreault interprète Catherine Maheu, une travailleuse de la mine. Cette dernière a d’ailleurs dû suivre quelques cours pour apprivoiser l’accent local.

1885 

C’est l’année de sortie du livre Germinal d’Émile Zola. Cent trente-cinq ans plus tard, le réalisateur de la minisérie n’a pas caché sa volonté de moderniser le récit. Si la grève des prolétaires, la dangerosité des mines et les offensives qu’ils subissent sont assez fidèles aux péripéties du roman, une place plus grande est faite aux personnages féminins, et plusieurs dialogues ont été réécrits afin de mieux convenir au public du 21e siècle. Afin de donner un nouveau souffle à cette œuvre phare, le réalisateur David Hourrègue a désiré éviter les stéréotypes pour permettre au public de s’identifier aux personnages, de ressentir de l’empathie pour eux… Bref, de s’écarter du style misérabiliste de Zola sans dénaturer l’intrigue.

5 millions de téléspectateurs et téléspectatrices

Et ce, lors de la diffusion des deux premiers épisodes en France. Les efforts et investissements pour cette série d’envergure ont donc porté leurs fruits puisque la série a remporté un vif succès. Lors de sa projection en primeur au festival français Séries Mania, Germinal avait même gagné le Prix du public.

1993

Avant la série, il y a eu un film en 1993, réalisé par Claude Berri, qui avait fait appel à des actrices et acteurs bien connus en France : Miou-Miou, Renaud et Gérard Depardieu. Un autre film Germinal avait été réalisé avant celui-ci, en 1963. La preuve que ce récit de lutte des classes traverse les époques!

2020 

Enfin, la minisérie ayant été tournée en 2020, la pandémie s’est immiscée dans les plans et a rendu les conditions encore plus difficiles… Imaginez devoir gérer autant de personnes dans un même lieu avec la mesure de distanciation physique! En moyenne, ce sont 1000 masques chirurgicaux qui ont été utilisés chaque semaine, sans mentionner un abondant stock de tests PCR. Forcément, plusieurs membres de la production et interprètes ont attrapé la COVID-19 à un moment donné. Cela dit, le confinement a permis à la série de profiter de plusieurs sites touristiques alors fermés au public. 

Voilà donc quelques chiffres qui, espérons-le, ont piqué votre curiosité!