La télé a le pouvoir de nous faire décrocher, vivre de beaux moments et de nous rassembler. On l’ouvre pour s’évader un instant, apprendre, découvrir des choses et pleurer, aussi. Avec la dépression saisonnière qui nous guette, on a pensé recenser pour vous cinq moments de télé qui nous tirent les larmes chaque fois. À vos mouchoirs! 

***Attention, ce billet contient plusieurs divulgâcheurs!***

La finale intense des Invincibles 

Les Invincibles, c’était souvent très niaiseux. On regardait des gars dans la trentaine agir de façon complètement immature, dire et faire des choses inacceptables au nom d’un pacte bidon et d’une liberté adolescente. Ce qui rend la finale de la série aussi puissante, c’est la rupture de ton immense entre le sérieux des événements qui s’y produisent et l’absurdité de l’ensemble des trois saisons. 

Lyne qui entre à l’hôpital pour accoucher d’urgence à la suite d’un malaise; Carlos qui décide de couper les ponts avec ses trois amis après avoir réalisé qu’ils se nuisent plus qu’ils ne s'aident; Lyne qui décède sans avoir pu parler à Carlos; Carlos qui tente de contacter ses amis après avoir tout perdu; les amis qui ne répondent pas. Tout ça avec Still Loving You du groupe Scorpions en toile de fond et appuyé par les magnifiques planches de bandes dessinées emblématiques de la série. 

On ne peut que fondre devant ces scènes finales.

La relation d’Ovila et Émilie dans Blanche

Ces deux-là nous ont fait vivre beaucoup d’émotions dans Les filles de Caleb, mais ce qui se passe dans Blanche est sûrement l’apogée émotionnel de ce couple mythique composé d’Ovila Pronovost (Roy Dupuis) et d’Émilie Bordeleau (Marina Orsini). On les voit peu, mais les moments auxquels on assiste sont puissants. Quand Émilie retrouve Ovila en Abitibi et apprend qu’il va se remarier, par exemple, ou lorsqu’ils dansent ensemble au mariage d’une de leurs filles. L’utilisation de l’indicatif musical des Filles de Caleb qui nous ramène à leurs débuts est aussi particulièrement efficace. 

À la fin de la première série, on comprenait que c’était terminé entre Ovila et Émilie. Dans Blanche, on remarque que malgré les épreuves, il reste encore des miettes d’amour. Un éclat de passion, quelque part. Cet éclat vient nous arracher une larme lors de la toute dernière scène de la série qui a lieu au cimetière, lors des funérailles d’Émilie. À l’écart de la foule, on voit surgir un Ovila marqué par le temps et les épreuves. Seul, de façon magnifique, il fait alors ses adieux à sa bien-aimée en formulant le souhait qu’il puisse prendre sa place auprès d’elle, en haut. 

Mouchoirs, s’il vous plaît! 

La série est offerte sur l’Extra de Tou.tv.

L'amitié féminine dans Éducation sexuelle (Sex Education)

On peut pleurer les décès et les drames qui bouleversent les personnages de notre petit écran, mais il arrive parfois que l’émotion nous happe à la suite d’un moment d’une grande humanité (genre l’entièreté d’En direct de l’univers). La série Netflix Éducation sexuelle est remplie de moments particulièrement forts dans ce genre-là. Lors de la deuxième saison, le personnage d’Aimee est victime d’une agression sexuelle dans un autobus public. Un homme se masturbe sur elle, ce qui provoque un traumatisme qui l’empêche par la suite de se sentir en sécurité et de prendre à nouveau le transport en commun. 

À la fin de la saison, on la voit marcher et réaliser que cinq de ses amies l’attendent à l’arrêt d’autobus. Elles sont venues l’accompagner. Une solidarité à faire brailler!

Maurice Richard en larmes au Forum

Il n’y a pas que la fiction qui parvient à nous émouvoir à la télé. La télévision nous permet d’assister en direct à de grands moments sportifs et de les conserver afin de les revoir lorsque le besoin de verser une larme se manifeste. Un événement me vient en tête chaque fois : l’ovation de Maurice Richard en 1996 lors du dernier match des Canadiens au Forum. Une ovation de onze minutes qui nous permet de voir un Maurice Richard complètement vulnérable et dépassé par la dose d’amour qui lui est donnée, alors qu’il demande à la foule d’arrêter, les yeux dans l’eau et la gorge nouée. 

Voir un homme de cette stature, un symbole de force et de résistance, baisser ainsi sa garde est d’une grande puissance. 

La série Mégantic au complet

En 2013, on a assisté à la tragédie de Mégantic en direct sur nos écrans. On a vu les images, les reportages, la souffrance d’une communauté entière. On a compris ce qui s’était passé, vu les chiffres, le processus judiciaire et tout ce qui en a découlé. 

Quand Sophie Lorain et Alexis Durand-Brault se sont lancés dans la réalisation d’une série portant sur ce drame, ils jouaient gros. Nous montrer la tragédie de façon respectueuse, c’était périlleux. Ils ont pourtant réussi leur pari. Les huit épisodes poignants, relayés à TVA récemment, nous présentent les événements de l’intérieur, chaque épisode portant sur le destin d’un personnage différent, inspiré par les vraies victimes de l’accident ferroviaire qui a provoqué des incendies et des explosions meurtrières. Pas d’écoute en rafale possible ici. Les émotions doivent prendre le temps de se poser.

On aurait aussi pu parler des finales de M’entends-tu?, Six Feet Under ou encore de La vie, la vie. On aurait également pu aborder la mort touchante de plusieurs personnages de la série Dre Grey, leçons d'anatomie (Grey’s Anatomy), de Poupou dans District 31 ou du personnage de Germain Houde dans La promesse. On a dû faire des choix!

Quelle émission vous a déjà fait pleurer devant votre télé?

Découvrez d'autres articles de l'équipe web de C'est juste de la TV!